Réflexion sur la Journée mondiale de la poésie par Lisa Mendama Monty

Journée mondiale de la poésie ce 21 mars 2018

Par Lisa Mendama Monty

Une telle journée est-t-elle nécessaire?

Qui dans le monde ne connait pas les poèmes de La Fontaine ou de Shakespeare, traduites en plusieurs langues? Ces poètes ont contribué en leur temps à l’émergence artistique de leur pays. Ils en sont encore aujourd’hui les ambassadeurs culturels vivants.Grâce à la poésie.

Cette journée ne peut qu'être la bienvenue, dans la mesure où elle permet de faire une réflexion sur l’importance de son impact culturel. La poésie, ce genre littéraire rythmique est donc un vecteur communicationnel très important. Cette réflexion ne devrait pas mettre en marge l’aspect identitaire. Les messages véhiculés par la poésie sont universels mais il est important qu’ils soient compris par ceux et celles qui les lisent et se les approprient.

Il est donc important, au moment où le multiculturalisme dans notre pays est une priorité des pouvoirs publics, que dès l’école primaire les enfants se familiarisent à une poésie dont la symbiose profonde avec l’œuvre coïncide à leur propre perception sentimentale culturelle.

La tradition camerounaise regorge de contes et de chants, expressions vivantes poétiques, pouvant servir de modèle, n’empêchant en rien une ouverture sur le monde poétique hors de nos frontières dans des classes du secondaires plus avancées. La réciproque pour une véritable universalité est à envisager afin de permettre aux écoliers de ces pays de se familiariser avec nos poètes camerounais comme Fernando d'Almeida, Engelbert Mveng  et/ou africains Amadou Hampâté Bâ, Léopold Sédar Senghor ou encore Chinua Achebe.

De l'art en général

Dans beaucoup de pays l’art est une composante de l’éducation scolaire. Dès leur cursus primaire, les enfants ont des cours d'art et acquiert ainsi très tôt une culture artistique.Peinture, poésie, sculpture, poterie, dessins, visite de musées,....

Très souvent l’apport artistique dans nos écoles se limite à des ballets, chants et danses traditionnels lors d'évènements avec la présence des parents.

Instaurer l’art comme matière au programme scolaire permettrait un apport multiculturel sous forme d'ateliers pratiques que nos peintres, poètes, sculpteurs, romanciers, conteurs, plasticien, musiciens traditionnels,... transmettraient.

La culture en général et l'art en particulier sont les garants de notre identité, de notre patrimoine.  La poésie, âme du monde, en particulier.

                                                                                      

 

 
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